Avant l'intervention
640 habitants empruntent quotidiennement le pont de Hai Dung.

Vietnam - Les rivières du delta du Mékong sont une source d’accidents lorsque les villageois empruntent des ponts en mauvais état. Grâce à la rénovation du pont de Hai Dung, la population pousse un ouf de soulagement.

Enfin ! Après de nombreuses années d’attente, le petit Hung peut dorénavant partir le cœur léger. Il n’aura plus à s’inquiéter lorsqu’il traverse le pont le menant à l’école. Avant notre intervention, de nombreuses personnes n’étaient plus capables de traverser le cours d’eau, car c’était bien trop dan­gereux. Les enfants devaient faire un détour conséquent.

Du tronc de cocotier…

Pour les habitants de Phung Son B, la reconstruction du pont Hai Dung était une priorité pour le développement de leur village. Une enquête réalisée par notre coordinatrice au Vietnam avait confirmé l’importance de ce projet aux yeux des villageois. L’état de délabrement du pont de Hai Dung était particulièrement frappant : les villageois l’avaient construit en bois en 2003, puis réparé à quatre ou cinq reprises avec les moyens du bord. Avant le début du projet, un tronc de cocotier permettait de relier les deux extrémités du pont. Il était alors grand temps d’agir.

… au pont en béton armé

Des discussions sur la manière de le rénover ont duré plusieurs semaines. Il fallait trouver la solution la plus économique possible tout en ayant un pont fonctionnel et de qualité, qui réponde aux besoins locaux.

Utiliser au maximum la structure déjà existante tout en permettant le passage de piétons, de vélos et de motos était également important. Au final, les habitants ont opté pour un pont en béton armé. 4 mètres de chemins de chaque côté ont été aménagés et goudronnés. Aujourd’hui, 640 habitants en profitent tous les jours. Parmi eux, une centaine d’écoliers et une trentaine de personnes âgées.

Hung peut désormais se rendre en toute sécurité à l’école et n’a plus besoin d’être accompagné par ses parents. Des motos et des vélos circulent également, ce qui était impossible auparavant. Les personnes malades ou accidentées ont aussi un parcours facilité pour se rendre au dispensaire et des médecins peuvent aller au village sans difficulté.

On sous-estime parfois l’importance d’un bon réseau de chemins pour le développement villageois. Le contexte du delta du Mékong renforce encore cette nécessité.

Roman Twerenbold