L’école de Phaitu en juin 2017.
La même école en juin 2018 après l’intervention.

Myanmar - La rapidité à laquelle la nouvelle école a été mise en place a surpris l’enseignante de Phaitu. Face à l’absence de soutien jusqu’à cet instant et à la lenteur administrative habituelle, Nouvelle Planète travaille à la vitesse de la lumière.

Les enseignants et les parents d’élèves, qui se sont battus bec et ongles depuis des années pour améliorer les conditions de scolarisation au niveau de leur village, se sont inexorablement heurtés à l’inflexibilité des autorités. Le fait que Nouvelle Planète ait en quelques mois mis en place plusieurs écoles dans les villages de Salzang, Phaitu, Aung, Singtum, Sialthawzang et Khum Nuai leur apparaît comme surréel. « Je me frotte les yeux chaque matin, lorsque j’aperçois le nouveau bâtiment en foulant le périmètre scolaire », témoigne un enseignant de Singtum. Même son de cloche de la part du directeur de l’école d’Aung : « En une année, nous sommes passés d’un bâtiment délabré et inadapté à un édifice de qualité de dix salles de classe, une salle pour les enseignants et une bibliothèque. C’est surréaliste ! »

Pris de court

L’épine du pied a été retirée et le soulagement est palpable mais, mentalement, il n’a pas encore été entièrement intégré. Le contraste entre la lenteur de la procédure et la rapidité d’exécution est abyssal. C’est pour cette raison que notre équipe de coordination est fréquemment sur le terrain durant
la réalisation pour, entre autres, garantir une communication transparente avec les bénéficiaires. Cette présence se poursuit par la suite à des intervalles progressivement plus espacés, afin de s’assurer que la transition se vive bien.

La situation semblait être sans issue

Après une année de fonctionnement, nous constatons que les nouveaux bâtiments érigés ont été adoptés. La reconnaissance est immense, car les bénéficiaires savent que notre soutien a permis de débloquer une situation quasi sans issue. Pour des minorités ethniques vivant en milieu rural enclavé, le parcours pour décrocher un soutien étatique reste aujourd’hui encore un chemin de croix.

Xavier Mühlethaler